« Le double jeu de Dominique GRÉGOIRE par Vincent Feuillet »
Derrière la voix du stade de Gerland : Dominique Grégoire, un maître de l’animation. Les matches bouclés, il échange le micro pour des pinceaux et peint des toiles abstraites aux couleurs éclatantes. Dans le cadre de la manifestation “Tout chocolat” organisée au domaine de Lacroix-Laval, il expose une douzaine de tableaux sur le thème “Noël en état de choc.
”Ses désormais célèbres “avec le numéro 8, do raziiiiouuuuuuuu……..Juninhooooooo” font vibrer les supporters de l’Olympique Lyonnais depuis huit saisons. Cette voix à l’intonation si particulière est celle de Dominique Grégoire, le speaker du stade de Gerland. A chaque rencontre, il anime, chauffe le public en veillant bien “à rester modeste, modéré dans les propos et à dire la bonne chose au bon moment”. Un travail qui, comme pour tout sportif, requiert un entraînement régulier. “Ce poste d’animateur représente un vieux rêve de gamin. Je me donne à fond car un important travail de préparation est nécessaire avant chaque match ; le discours d’introduction ou le choix des musiques ne s’improvisent pas”, explique ce Lyonnais qui, après plus de vingt années passées derrière le micro, conserve le même enthousiasme et la même envie de bien faire.
Derrière cette voix énergique et souriante se cache aussi un artiste. La peinture est en effet sa deuxième passion. “Dès ma plus tendre enfance, les arts en général et plus particulièrement la peinture m’ont attiré. Pendant que mes copains jouaient dans la rue, moi je visitais des musées, allais au cinéma…”, se souvient celui qui signe ses œuvres sous le pseudonyme de Donomiq. Autodidacte, il s’est lancé dans le dessin sur les conseils de Muriel, sa femme, formée aux Beaux-Arts, et avoue prendre un immense plaisir à laisser libre cours à son imagination. “On est à la fois devant une toile blanche et face à soi-même. La peinture agit sur moi comme une thérapie. J’apprends ainsi à mieux me connaître et à structurer mon esprit”, confesse ce père de deux jeunes enfants.
De son inspiration est née une série de toiles très colorées avec une préférence pour le rouge et ses déclinaisons, le violine et l’orange. Il aime également travailler les contrastes de lumières et de matières, ainsi que l’expérimentation de nouveaux outils comme une raclette à vitre ou une truelle. Ce mélange hétéroclite donne un ensemble abstrait à son œuvre rappelant ses maîtres en peinture comme Kandinsky, Pollock, Dali ou Picasso. Depuis peu, Dominique Grégoire explore le thème du chocolat à l’occasions de la manifestation qui sera organisée au domaine de Lacroix-Laval, du 13 décembre au 26 février, sur le thème de “Noël en état de choc”. Entre des modèles de haute couture signés Max Chaoul et Nicolas Fafiotte, le public découvrira une douzaine de toiles signées du speaker de Gerland. Le cacao apparaît sous toutes les formes : poudre, fondu, râpé… A déguster !